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CONTACT (première étape) – Festival
d'Avignon 2004
Presse
20.07.2004
(Eliot Dardy : La Vingt-cinquième heure - CONTACT première étape de Philippe Olza à Benoît XII)
(...) Accompagné dans son travail de création
par Carlotta Sagna et Robert Suermondt, il continue "d'entrer
dans la danse" avec une écriture chorégraphique
contemporaine très personnelle qui nous le rend pourtant
étonnement proche. CONTACT (première étape)
répond, avec pertinence et sensibilité, aux
exigences de cette "Vingt-cinquième heure",
débusqueuse des tendances qui devraient établir
précisément les "contacts" entre
production théâtrale et spectateurs de demain.
En accord avec cette attente, la performance de Philippe
Olza n'est que l'ébauche des relations et des tribulations
chorégraphiées entre un personnage Keatonnien
et un aspirateur qui ne déparerait pas la maison
de "Mon oncle". Le spectateur se sent étrangement
concerné par les relations aussi vivantes qu'hilarantes
entre cet humanoïde poétique et un pratico-inerte,
susceptible de le servir comme de l'engloutir.
22.07.2004 (Jacques Chaussepied : Vu au In - Poussière d'étoile)
(...) allongé sous la moquette rouge comme un vulgaire acarien ou littéralement au volant de son aspirateur, Philippe Olza mutiplie les points de vue, c'est le moins qu'on puisse dire. Drôle d'oiseau sens dessus dessous qui cisaille l'espace d'imprévisibles saccades avant de se mettre à cuire des œufs ou faire un café sur le moteur de sa machine. Au point qu'on ne sait plus qui est l'aspirateur et qui est l'aspiré ! Chaque objet est déjoué/rejoué, y compris le bruit-même, imité à un moment par l'homme qui danse. Et qui court en rond puis devient un irrésistible radio-taxi (avec accent) dans les rues de Bruxelles. Ou quelque badaud suisse. Univers secoué et "remis dans le désordre", le temps de quelque plaisante et dadaïste pirouette. Sous la réjouissante cocasserie il y a une impeccable et discrète technique. Formé à la Scuola Teatro Dimitri en Suisse, puis à Mudra à Bruxelles avec Maurice Béjart, Philippe Olza suit un parcours indépendant depuis quelques années et se produit d'Avignon à Oshogbo (Nigeria), en passant par Rome et Paris. Il présentait cette variation pour homme et aspirateur dans le cadre de la Vingt-cinquième heure au Festival d'Avignon 2004.
24.07.2004 (Werner Kolk: Welcome to the Machine)
(...) l’institution de "La vingt-cinquième
heure" à la salle Benoît-XII fut certainement
l’une des idées les plus innovatrices, voire
"la trouvaille de ce 58ème festival" (Libération
19.07.2004). Lieu d'expérimentation, de laboratoire,
où, à une heure du matin, on donna carte blanche
à un artiste, une troupe. Dans la nuit du 17 au 18
juillet ce fut le tour de Philippe Olza, artiste belgo-suisse
qui y proposa "CONTACT", la première étape
d'un travail de création danse-solo ; La rencontre
d'un homme et d’un aspirateur. Il se réveille
lentement, se lève et met le contact à l'aspirateur.
Mettre le contact ou prise de contact... welcome to the
machine. L'homme aspire - à quoi aspire-t-il - nettoie
son territoire, seul face à son engin, son seul "contact".
On songe alors aux tableaux de Francis Bacon où la
figure (humaine) est prisonnière de sa structure
et cherche une sortie. Ce qui se joue sur scène devient
alors métaphore de notre propre situation : la solitude
de l'homme moderne enfermé dans un cocon. On se souvient
de la rencontre de Susanne Linke et d'une baignoire ; or,
ce qui rend la démarche de Philippe Olza si originale,
c'est qu'il n'opère pas par distanciation, mais par
déviation, par de subtils "glissements"
permettant ainsi de rendre une scène banale inouïe.
C'est dans la logique d'un Charlie Chaplin, d'un Buster
Keaton. À suivre, absolument.
08.09.2004 (Marie Dulcamara : Philippe Olza est de retour à Avignon lors d’une "Vingt-cinquième heure")
(...) une rencontre entre un aspirateur et le danseur menée à un train d'enfer avec un humour caustique, très bien reçue par le public qui l’a salué par une salve d'applaudissements. On ne demande que de découvrir la suite de ce projet prometteur.
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